Le
20 novembre 2014, Serge Kasparian, principal actionnaire du club de
football Nîmes Olympique aurait avoué au moins trois tentatives de
trucage de matches de ligue 2 au printemps 2014. Mis en examen pour
«corruption active et
passive de personnes dans le cadre de manifestations sportives», il
fait encourir à son club pas moins que la perte de son statut
professionnel, c'est-à-dire peu ou prou sa disparition.
Un nouveau sponsor est apparu cet été sur le maillot des Nîmois
Cette
figure de la communauté arménienne est tout sauf un inconnu dans le
monde du poker. En effet, c'est lui qui avait racheté en 2010 le
Cercle Concorde, club parisien fermé en 2007 pour cause de soupçons
de blanchiment d'argent et de trop grande proximité avec le grand
banditisme corse. Renommé Cercle Cadet, il n'aura pas fallu beaucoup
de temps pour que les travers de la gestion précédente ne refassent
jour. Serge Kasparian a en effet été mis en examen, toujours pour blanchiment, écroué puis placé en détention
provisoire le mois dernier. Le
cercle, lui, a été fermé le 14 octobre à la suite d'une perquisition
spectaculaire de la brigade des jeux.
Dans les deux cas, ce mal endémique du jeu qu'est la triche, aura ruiné
la réputation d'institutions potentiellement respectables,
gâché le plaisir d'amateurs de jeu et de sport, et fait perdre leur
emploi à un nombre significatif de salariés, victimes collatérales
de la mégalomanie et du sentiment de toute-puissance d'une caste
d'affairistes pour qui le respect et l'honneur s'avèrent au final n'être que des concepts très théoriques.