Depuis le 31 juillet minuit, les habitués de la poker
room du Cercle Clichy-Montmartre trouvent porte close. Informés à 17h le
jour-même par le ministère de l´Intérieur de la non-prolongation de l´autorisation
d´exploitation, Pascal Rolin et son équipe n´ont pas eu le temps de réagir et n´ont
pu qu´obtempérer.
Si en apparence, cette fermeture, qui suit celles des cercles
Wagram, Haussmann, Eldorado et Concorde (le seul rouvert depuis), peut
sembler banale, elle surprend en réalité les fins connaisseurs des cercles de
jeux parisiens.
La poker room du CCM, désormais vide.
En effet, le CCM était, de tous les cercles, celui
qui semblait faire le plus d´effort pour proposer un environnement de poker
clean, et offrir le plus de gages de respectabilité à l´administration. Faisant
preuve de très fortes capacités d´organisation, l´équipe managériale avait en
outre investi dans un système de traçabilité intégrale des mises, et proposait
des limites moyennes/basses aussi bien en cash game qu´en tournoi.
L´intégrité,
le professionnalisme et les valeurs défendues par le CCM – seul cercle de poker
parisien non géré par les Corses ou les Marseillais – avaient convaincu
Winamax, dont l´idylle avec le CCM, entamée avec la finale du Winamax Poker
Tour au mois d´avril dernier, semblait devoir perdurer.
Avril 2012: la finale du Winamax poker tour rassemble 1138 joueurs sur 6 jours au CCM
Le CCM est aujourd’hui´hui victime d´un imbroglio administratif
et judiciaire, le Ministère ne lui reprochant aucune malversation. La brutalité avec laquelle ce dernier a agi n´augure évidemment rien
de bon pour le futur proche.
Il est désormais grand temps de revenir sur la législation en vigueur et les statuts administratifs totalement baroques des cercles de jeux, ceux-ci datant en effet de la Libération, et ayant été créés notamment pour récompenser certains résistants émérites.
Il est particulièrement navrant de voir l´arbitraire décider aujourd’hui´hui du sort d´un établissement qui faisait honneur à ses origines et dont le fondateur appartiendrait à une famille plusieurs fois décorée de la légion d´honneur.
Il est désormais grand temps de revenir sur la législation en vigueur et les statuts administratifs totalement baroques des cercles de jeux, ceux-ci datant en effet de la Libération, et ayant été créés notamment pour récompenser certains résistants émérites.
Il est particulièrement navrant de voir l´arbitraire décider aujourd’hui´hui du sort d´un établissement qui faisait honneur à ses origines et dont le fondateur appartiendrait à une famille plusieurs fois décorée de la légion d´honneur.
Une pétition a été lancée ici.